Trobada Transpirinenca d’Antropologia

Rencontre Transpyrénéenne d’Anthropologie
Perpignan, 14 novembre 2013

 Mobilitats i marginalitats socio-espacials      

Mobilités et marginalités socio-spatiales

ICA – ICRESS – AFA

Casa dels Països Catalans

Cami de la Passio Vella, 66100 Perpignan

Université de Perpignan, 14-15 novembre 2013

Programme

09h30. Accueil des participants / Rebuda dels participants 10h00. Ouverture institutionnelle / Obertura institucional

10h30. Session 1 : modérateur / discussant Pr Jean-Louis Olive (ICRESS)
Sílvia GÓMEZ-MESTRES (GER – Grup d’Estudis sobre la Reciprocitat Dep. Antropologia Social Universitat de Barcelona): “Una etnografia històrica dels processos culturals als marges de les fronteres: el cas del Vallespir durant el segle XIX” Traduction simultanée
Yoshée DE FISSER (Doctorante, ICRESS): “Prostitution dans l’espace catalan transfrontalier : usages et représentations” Traducció simultània
Gautier SABRIA (Doctorand, ICRESS): “Militantisme nationaliste en Catalogne Nord et frontière(s)” Traducció simultània

13h00. Pause déjeuner : buffet / Pausa-dinar : bufet
14h30. Session 2 : modérateur / discussant Jofre Padullès (Junta de l’ICA)
Salim CHENA (ATER, Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Chercheur associé au LAM) : “Marges en exil, exil des marges. Perspectives comparées autour des migrants subsahariens en Algérie et des migrants algériens « de retour »” Traducció simultània
Marta ARNAUS GARCÍA (GRECS – Universitat de Barcelona): “Les ‘tontines’ o el crèdit dels desacreditats. Estratègies de creació col·lectiva de recursos financers des dels marges: una aproximació etnogràfica a les formes de construcció de la confiança i de la solvència econòmica en contextos migratoris” Traduction simultanée 16h00. Pause café / Pausa cafè
16h30. Session 3 : modérateur / discussant Monique Selim (AFA)
Martin LUNDSTEEN (doctorand en Social Anthropology, Grup d’Estudis sobre la Reciprocitat Dep. Antropologia Social, University of Barcelona): “És la perifèria de la perifèria el centre de la qüestió? Apunts des de Salt, Girona” Traduction simultanée
Gaëlla LOISEAU (Chargée de mission «Médiation gens du voyage» DDTM 34, Membre du LERIS): “La médiation auprès des gens du voyage : une posture « frontalière » entre l’administration et le terrain” Traducció simultània
18h00. Conclusions et clôture de la rencontre / Conclusions i clausura de la trobada : Judith HAYEM, Présidente de l’AFA, et Verena STOLCKE, Présidente de l’ICA.
18h30. Pot de clôture / aperitiu i comiat
20h00. Soirée libre en ville (rdv Place Arago)

AFA

Université de Perpignan, 15 novembre 2013
09h30. Accueil des membres et nouveaux sociétaires

10h00. Assemblée générale de l’Association Française des Anthropologues
12h00. Clôture des débats et départs
Organisateurs :
Laurent Bazin, AFA
Martine Camiade, directrice de l’ICRESS
Laurent-Sébastien Fournier, AFA, rédacteur
Judith Hayem, présidente de l’AFA, rédactrice
Martí Marfà Castan, ICA
Jean-Louis Olive, coordinateur du colloque, ICRESS
Jofre Padullès, director dels Quaderns de l’ICA, membre junta de l’ICA

Programme Transpirenaica2_ 14.11.13-1

 

 

 

 APPEL A COMMUNICATIONS -Résumé-

 Les aires frontalières et autres zones historiques de transit sont des espaces liminals traversés et constitués par des mobilités diverses qui recoupent des configurations sociales centrales, alors que s’isntitutionnalisent des mécanismes de contrôle et d’exclusion, questionnant les uns et les autres. Les habitants et les acteurs économiques y donnent à voir une nature ambivalente et une position sociale incertaine, relégués dans ces marges par les dispositifs de normalité et de centralité, mais qui à travers leurs pratiques et dans le même temps, constituent la marginalité comme un vivier de nouvelles sociabilités et de dynamiques sociales alternatives.

 Ce colloque se propose d’aborder la question à partir d’une perspective dialectique, dans le sens où ces phénomènes de créativité sociale résultent autant de processus de fiscalisation et de confinement, que de stratégies conçues afin de les esquiver et se dissimuler dans les plis de l’ordre social, politique et/ou économique. Dans ce sens, la marge ne peut s’entendre strictement comme périphérie sinon comme seuil, comme front spatial, temporel ou comme catégorie située entre configurations et structures sociales, où naîssent des vecteurs plus ou moins volontaires de transformation.

 Ainsi, nous adressons cet appel à communications afin de voir exposés des cas ethnographiques situés dans des zones frontières ou de transit, de manière à ce que ce facteur soit considéré comme un élément significatif dans les phénomènes analysés, jouant un rôle majeur dans l’articulation de mouvements et de flux qui jouent avec les limites des configurations sociales centrales et prétendument stables. Nous sélectionnerons les propositions qui transcendent les cas particuliers et prennent en compte les transformations contemporaines des ordonnancements sociaux, politiques et économiques, dans les formes de mobilité et de communication qui les rendent possibles et réciproquement, et dans les conceptions de l’espace et du temps que ces foprmes impliquent / supposent…

 Faites-nous parvenir vos résumés de 350 mots, en catalan ou en français simmultannément aux adresses suivantes : afa_AT_msh-paris.fr; jlo_AT_free.fr; jofrepadulles_AT_gmail.com. Date limite : 31 mai 2013. (Protection contre les spams, remplacer _AT_ par @)

CALL FOR PAPERS (CRIDA A COMUNICACIONS)

Les àrees fronteres i altres zones històriques de trànsit són espais liminals travessats i constituïts per mobilitats diverses que connecten configuracions socials centrals, alhora que pugnen amb els mecanismes de control i exclusió, tot qüestionant unes i altres. Els seus habitants i productors són personatges de naturalesa ambivalent i ubicació social incerta, que són relegats a aquests marges pels dispositius de normalitat i centralitat, però que al mateix temps amb les seves pràctiques constitueixen la marginalitat com a viver de noves sociabilitats i de dinàmiques socials alternatives.

 Aquest col·loqui vol abordar la qüestió des d’una perspectiva dialèctica, entenent que aquests fenòmens de creativitat social resulten tant de processos de fiscalització i confinament, com d’estratègies expresses per esquivar-los i esmunyir-se entre les escletxes de l’ordre social, polític i/o econòmic. En aquest sentit, el marge no només s’entén com a perifèria sinó com a llindar, com a frontissa espacial, temporal o categòrica entre configuracions o estructures socials, on es gesten vies més o menys volgudes per a la seva transformació.

 Així doncs, es fa una crida a la presentació de comunicacions que exposin casos etnogràfics ubicats en zones fronteres o de trànsit, i en què aquest factor constitueixi un element rellevant en els fenòmens analitzats, sobretot pel que fa a l’articulació de moviments i fluxos que juguin amb els límits de configuracions socials centrals i pretesament estables. Es valorarà que les propostes transcendeixin la particularitat del cas i tinguin en compte les transformacions contemporànies en els ordenaments socials, polítics i econòmics, en les formes de mobilitat i comunicació que possibiliten i els possibiliten, i en les concepcions de l’espai i del temps que tot plegat implica.

 Envieu els vostres resums de 350 paraules, en català o francès, a : afa_AT_msh-paris.fr; jlo_AT_free.fr; jofrepadulles_AT_gmail.com. Data límit: 31 de maig de 2013. (Protecció contre els spams, remplacer _AT_ per @)

APPEL A COMMUNICATIONS

Cette première rencontre transpyrénéenne organisée par l’AFA (Association Française des Anthropologues), l’ICA (Institut Català d’Antropologia) et l’ICRESS (Institut Catalan de Recherche en Sciencies Sociales) propose de s’attacher à l’analyse de mobilités et marginalités socio-spatiales, que l’on rencontre fréquemment dans les espaces transfrontaliers. Dans ces espaces, mais aussi dans les zones traditionnelles de passage ou sur les axes de transversalité des circuits migratoires connus, on voit surgir des mobilités inhabituelles et invisibles. Migrants et réfugiés, clandestins et travailleurs transmigrants côtoient diverses catégories sociales en mouve­ments, retraités et inactifs, touristes et voyageurs, trafiquants et passeurs, aventuriers et routiers, fêteurs et pèlerins. En itinérance ou en partance, en mouvance saisonnière, ils empruntent routes et voies, chemins et écarts pédestres, habitent en caravanes et roulottes, vans et mobilhomes, transitent en camps et aires de stationnement, plus ou moins autorisés, rarement durables mais parfois persistants. Leurs logiques plurielles échappent aux contrôles et aux comptages ; marginales, elles interrogent les dispositifs de norme et de centralité. Dans cette perspective, la notion de marge s’entend non seulement dans le sens de « en marge » — qui serait confiné à une frange externe de la société ou de l’espace — mais aussi comme un seuil intermédiaire entre deux configurations sociales. Les marges correspondent aussi à des personnages moralement ambivalents, socialement mal insérés, non conformes ou non conformistes, rebelles, qui remettent en cause les axiomes culturels fondamentaux ; elles peuvent être appréhendées enfin à travers des acteurs se livrant à des activités marginales, fragmentaires, aux marges des processus économiques et politiques centraux.

 S’intéresser à ces formes contemporaines de mobilité et de marginalité pose une double question : celle de l’invention de modes de vie ou de formes de sociabilité originaux qui s’inscrivent dans une temporalité et une spatialité particulières, d’une part ; la question de leur rapport vis-à-vis des normes et des dispositifs de contrôle social, administratif et politique de l’autre. C’est également une autre manière d’interroger ce qui les définit comme marginales, c’est-à-dire assignées à un espace et un temps « hors-norme », singulier ou transitoire, voire criminalisées et placée « hors-la-loi ». Ce colloque a pour objectif d’explorer le lien dialectique entre ces deux questions.

 Dans quelle mesure ces formes contemporaines de marginalité et de mobilités socio-spatiales résultent-elles d’une intention d’échapper à l’ordre social, politique et/ou économique ? Ou bien de processus d’exclusion, de refoulement, de répression, de contrôle ? Comment s’inscrivent-elles dans des dynamiques nouvelles d’expérimentation sociale et de recherche de modes de vie désignés comme « alternatifs », qui tentent de s’écarter des processus économiques, politiques ou sociaux dominants ? Doivent-elles être comprises comme une volonté d’autonomisation vis-à-vis de la société globale ou comme le produit des logiques intrinsèques aux sociétés contemporaines ?

 Ces questions renvoient à un ensemble de transformations du monde contemporain et aux contradictions qu’elles génèrent, alors que les mutations des systèmes productifs et les crises répétées du capitalisme globalisé engendrent des inégalités croissantes, à différentes échelles, entre des espaces sociopolitiques et économiques différents, mais aussi à l’intérieur de ces espaces. Elles déstabilisent les stratifications sociales et les modalités de formation des statuts sociaux, mais remettent en question également les manières de s’identifier et de se définir par rapport aux autres. Dans ce contexte, les frontières, en particulier, sont des lieux d’investissements contradictoires. Au sein de l’Union européenne, par exemple, l’unification de l’espace et l’effacement des frontières entre les États se traduit par une sorte de fragmentation de l’espace et de démultiplication de la notion même de frontière à travers la volonté des États de « maîtriser les flux migratoires » : « sécurisation » des frontières externes, créations d’espaces tampons aux marges de l’Europe, d’espaces intermédiaires de confinement des migrants (camps, zones d’attentes, centres de rétentions), renforcement des dispositifs de contrôle, de surveillance et de refoulement des étrangers.

 Plus généralement, les mobilités et les marginalités socio-spatiales, parce qu’elles se glissent dans des interstices de l’organisation de l’espace et du temps en ouvrant des plages singulières, invitent à se pencher sur les modifications décisives du rapport au temps et du rapport à l’espace qui prennent place dans le cadre des sociétés contemporaines. Ces rapports au temps et à l’espace ne s’inscrivent plus essentiellement dans un ordre organisé et rythmé par la production industrielle (travail, loisir, vacances ; production, consommation). Ils sont aujourd’hui entièrement bouleversés par la globalisation économique d’une part, par l’évolution des moyens de transports d’autre part, et enfin, par le rôle essentiel que jouent désormais les nouvelles technologies de la communication : flux et flexibilités apparaissent comme des maîtres mots de la période actuelle, avec aussi leur corollaire : la traçabilité. Les technologies numériques ouvrent dans ce contexte une dimension inédite dans la production des rapports au monde, la fabrication de nouveaux modes de communication et de nouveaux imaginaires ; mais elles sont également des instruments essentiels de la traçabilité qui caractérise les dispositifs de surveillance et de contrôle social, politique, administratif, et même économique.

 Ainsi, cet appel à contribution invite les chercheurs à mettre en partage les connaissances sur différents types de mobilité et de marginalité socio-spatiales, pour les confronter aux mutations des ordonnancements sociaux, politiques et économiques des sociétés actuelles.

EL TEMA DE LA TROBADA EN DETALL

Aquesta primera Trobada Transpirinenca d’Antropologia, organitzada per l’AFA (Association Française des Anthropologues), l’ICA (Institut Català d’Antropologia) i l’ICRESS (Institut Catalan de Recherche en Sciencies Sociales), proposa centrar-se en l’anàlisi de les mobilitats i marginalitats socioespacials, que hom troba sovint en les zones frontereres. En aquests espais, però també en d’altres zones tradicionals de pas i en els eixos de transversalitat dels circuits migratoris més coneguts, s’aprecien mobilitats inusuals i invisibles: migrants i refugiats, clandestins i treballadors, jubilats i inactius, turistes i viatgers, traficants i passavolants, aventurers i excursionistes, festejadors i pelegrins… i tot un seguit de personatges que voregen diverses categories socials en movi­ment. En itinerància o a punt de partida, en moviment estacional, prenen i dibuixen itineraris i rutes, camins i senders, viuen en caravanes i rulots, transiten per zones d’acampada i d’aparcament, més o menys autoritzats, rarament durables però a vegades persistents. Les seves lògiques plurals eludeixen els controls i els recomptes; marginals, qüestionen els dispositius de normalitat i de centralitat.

 Des d’aquesta perspectiva, la noció de marge s’entén no únicament en el sentit de “al marge” —limitat a una franja perifèrica de la societat o l’espai— sinó com a llindar intermedi entre configuracions socials. Els marges corresponen doncs a personatges moralment ambivalents, amb una posició social irresolta, no conformes o inconformistes, que es rebel·len, que posen en dubte els axiomes culturals fonamentals, i als quals podem contemplar protagonitzant activitats marginals, fragmentàries, al marge dels processos econòmics i polítics centrals.

 L’interès per aquestes formes contemporànies de mobilitat i marginalitat planteja dues qüestions: d’una banda, la invenció d’estils de vida o formes de sociabilitat singulars que s’inscriuen en una temporalitat i una espacialitat específiques; de l’altra, la qüestió de la seva relació amb les normes i els dispositius de control social, administratiu i polític de l’altre. És també una manera de qüestionar qui les defineix com a marginals, és a dir, com a assignades a un espai i un temps “fora de la norma”, singular o transitori, i fins i tot criminalitzades i situades “fora de la llei”. Aquest col·loqui té com a objectiu explorar la relació dialèctica entre aquestes dues qüestions.

 En quina mesura aquestes formes contemporànies de marginalitat i mobilitat socioespacials resulten d’una voluntat d’escapar-se de l’ordre social, polític i/o econòmic? O bé dels processos d’exclusió, de confinament, de repressió, de control? Com encaixen en noves dinàmiques d’experimentació social i de recerca d’estils de vida designats com a “alternatius”, que intenten apartar-se dels processos econòmics, polítics i socials dominants? S’han d’entendre com un desig d’autonomia respecte la societat global o com a producte de les lògiques inherents a les societats contemporànies ?

 Aquestes preguntes es refereixen a un conjunt de transformacions del món contemporani i les contradiccions que generen, mentre que els canvis en els sistemes de producció i les crisis repetides del capitalisme global generen creixents desigualtats a diferents escales entre espais sociopolítics i econòmics diferents, però també dins d’aquestes àrees. Aquestes transformacions desestabilitzen les estratificacions socials i les modalitats de formació dels estatus socials, però també posen en dubte les formes d’identificar-se i definir-se en relació als altres. En aquest context, les fronteres, en particular, són llocs d’inversions contradictòries. En el si de la Unió Europea, per exemple, la unificació de l’espai i l’esvaïment de les fronteres entre Estats es tradueix en una nova fragmentació de l’espai i en una descentralització de la noció mateixa de frontera a través de la voluntat dels Estats per “controlar els fluxos migratoris”: “securització” de les fronteres exteriors, creació de zones tampó als marges d’Europa, d’espais intermedis de reclusió dels migrants, reforç dels dispositius de control, vigilància i confinament dels estrangers.

 En termes més generals, les mobilitats i marginalitats socioespacials, com que llisquen en els intersticis de l’organització de l’espai i del temps i obren àrees singulars, conviden a considerar els canvis decisius en la relació amb l’espai i amb el temps que tenen lloc en el marc de les societats contemporànies. Aquestes relacions amb el temps i l’espai han deixat d’inscriure’s en un ordre organitzat per la producció industrial (treball, oci, vacances, producció, consum). Actualment estan completament regirats per la globalització econòmica, pel desenvolupament dels mitjans de transport, i per la funció essencial que tenen avui les noves tecnologies de la comunicació. Fluxos i flexibilitats apareixen com a nocions característiques de l’època actual juntament amb el seu corol·lari, la traçabilitat. Les noves tecnologies obren en aquest context una nova dimensió en la producció de relacions al món, produint noves formes de comunicació i nous imaginaris, però també com a eines essencials per a la traçabilitat que caracteritza els dispositius de vigilància i control social polític, administratiu, i fins i tot econòmic.

 Així doncs, aquesta convocatòria convida els investigadors a compartir coneixements sobre els diferents tipus de mobilitat i la marginalitat socioespacials, tot confrontant-los a les mutacions dels ordenaments socials, polítics i econòmics de les societats contemporànies.